AMBASSADE DE TURQUIE SERVICE DE LA CULTURE ET DE L’INFORMATION

Izmir

Surnommée "la belle İzmir", cette ville se tient au fond d'un golfe long et étroit sillonné par les navires et les yachts. Son climat est doux et, en été, la chaleur du soleil est tempérée par la brise constante de la mer. C'est la troisième ville de Turquie, et son port est le deuxième après celui d'Istanbul. Son animation, vivante et cosmopolite toute l'année, redouble encore en juin et juillet lors du Festival d'Art International et en août et septembre pendant la Foire Internationale.

   

La cité d'origine a été fondée au troisième millénaire av. J.- C. et connaissait à l'époque, être avec Troie, la civilisation la plus développée d'Anatolie occidentale. Dès 1500 av. J.- C., elle tomba sous la domination de l'empire hittite. Au premier millénaire av. J.- C., connue alors sous le nom de Smyrne, se plaçait parmi les plus importantes cités de la Fédération ionienne. C'est à cette époque, qu'Homère, dit-on, l’habité. La conquête de la ville par les Lydiens, mit un terme à cette période dorée. Une nouvelle ville fut construite, au IV ème siècle av. J.-C. à l'initiative d'Alexandre le Grand, sur les pentes du Mont Pagos (Kadifekale). Les Byzantins s'en emparèrent au IVe siècle, puis les Seldjoukides au Xle siècle jusqu'à ce qu'İzmir entre dans l'empire ottoman en 1415 sous le sultan Mehmet Çelebi.

   

İzmir est composé des districts suivants: Aliağa, Balçova, Bayındır, Bergama, Beydağ, Bornova, Buca, Çeşme, Çığlı, Dikili, Foça, Gaziemir, Güzelbahçe, Karaburun, Karşıyaka, Kemalpaşa, Kinik, Kiraz, Konak, Menderes, Menemen, Narlıdere, Ödemiş, Seferihisar, Selçuk, Tire, Torbalı et Urla.

 

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LA SAISON

Le climat de la région d’Izmir est propice au tourisme tout au long de l’année, notamment grâce à la proximité de la mer Égée. Les hivers y sont doux et plutôt ensoleillés et les températures rarement négatives. Les intersaisons – printemps et automne – y sont particulièrement agréables. La meilleure période pour visiter la région s’étend d’avril à octobre. La particularité du climat égéen est de procurer des étés chauds et ensoleillés, mais supportables, car ventilés, ainsi que des nuits fraîches pour se reposer. On peut donc à la fois profiter des plages et des sites antiques, alterner farniente et randonnée.

TRANSPORTS

L’aéroport Adnan Menderes, situé à 18 km au sud d’Izmir, assure les liaisons internationales et nationales. Les vols locaux relient principalement Izmir à Ankara et Istanbul. La plupart des compagnies low-cost turques proposent également plusieurs vols par jour. L’aéroport est desservi par navette ou par taxi. Les navettes relient en général l’aéroport à Izmir jusqu’à l’extrémité de la péninsule de Çeşme. Izmir dispose d’un métro depuis 2000 ( İzmir Metrosu ) qui ne comporte qu’une seule ligne pour l’instant. A partir de l’aéroport, la ligne İZBAN constitue un moyen de transport idéal pour rejoindre le centre d’Izmir. Les dolmuş ou taxis collectifs relient l’intégralité des villes de la région. On peut ainsi facilement rallier la péninsule de Çeşme depuis Izmir. Les taxis sont couramment utilisés et restent le moyen le plus confortable pour se déplacer. Le taximètre (prononcez « taksimétré » en turc ) est mis en marche au début de chaque course. Izmir est également reliée par le chemin de fer. L’otogar ( gare des bus ) est située dans la banlieue d’Izmir et plusieurs navettes la relient au centre-ville. Le réseau de bus en Turquie, très bien développé et bénéficiant d’un excellent réseau routier, connecte toutes les villes du pays. La ville d’Izmir dispose également d’un superbe tramway qui enchante ses voyageurs. Côté mer, un réseau de navettes maritimes ( vapur ) assure des liaisons quasi horaires entre le centre-ville et les quartiers environnants à l’intérieur du golfe d’Izmir.

ART ET CULTURE

Victor Hugo la surnommait la princesse… Izmir abrite aujourd’hui un grand nombre de centres culturels aux origines variées. Plusieurs grands écrivains dont Lamartine, Philippe du Fresne-Canaye, Hermann Melville ou encore Édith Warthon font référence à ce joyau de la mer Égée. De tout temps, la ville a su attirer les artistes de tous horizons et s’est taillée une réputation tenace de musée à ciel ouvert. Cet attrait pour les artistes en a fait une movida importante dans l’Europe et le monde entier. Les galeries d’art anciennes et contemporaines sont à chaque coin de rue et l’on ne compte plus les vernissages et expositions qui se succèdent pour le plus grand plaisir des artistes venus s’installer dans la ville. La ville d’Izmir abrite le centre artistique Ahmet Adnan Saygun ( du nom d’un des principaux compositeurs turcs du XXe siècle, originaire d’Izmir ), dans le quartier de Güzelyalı qui court le long du littoral. Ce centre programme concerts et expositions et contribue grandement à la renommée culturelle de la ville. Izmir possède également un opéra qui accueille oeuvres classiques internationales et nationales.

La péninsule de Çeşme

Caressée par les eaux claires de la mer Égée, la péninsule de Çeşme s’étire à l’ouest d’Izmir. Le nom « Çeşme », qui signifie fontaine en turc, provient des nombreuses sources d’eau douce présentes dans la région. À l’époque ottomane, être à l’origine de la construction d’une fontaine avait une signification symbolique : à savoir laisser une trace de soi aux générations futures. C’est incontestablement l’une des plus belles côtes de Turquie, avec ses plages et criques protégées, surplombées de champs d’anis, de sésame, d’artichauts et de forêts de pins. Les vacanciers se réjouiront des différents cafés, restaurants et centres de sports nautiques. Çeşme dispose en outre d’un port international, relié à Izmir par une autoroute de 80 kilomètres.

Destination favorite des Izmiriotes pour leur exode du week-end, cette petite ville située à l’ouest de la presqu’île se trouvait initialement sur une colline, à deux kilomètres de la mer. Ce sont les Génois qui ont fortifié son port. Et il a fallu attendre le XVIe siècle pour que ses habitants se déplacent vers le littoral. Si le lieu en haute saison a été

quelque peu dépossédé de son calme, il n’est rien de plus enchanteur que les vieux murs fortifiés de ce petit port et les ruelles antiques qui grimpent sur la colline. Sur la petite place centrale, les vieux habitants viennent profiter de la brise marine, le regard perdu vers le large. Il est agréable aussi de visiter les nombreux commerces du marché de la

ville, en plein centre. On peut aussi, si on le souhaite, profiter de l’animation nocturne, tout en dégustant une des spécialités de Çeşme, à savoir la langouste. 

Les stations thermales

 

Le principal attrait de la ville est thermal. Elle regorge en effet de sources d’eau chaude bénéfiques en particulier pour les affections rhumatismales. On peut en bénéficier à l’intérieur même de certains hôtels. Les plus célèbres se trouvent à Ilıca et Şifne.

La citadelle de Çeşme

 

Construite au XVIe siècle sous le règne du sultan Bayezid II, fils du sultan Mehmet le Conquérant afin de défendre la côte, la citadelle suit un plan rectangulaire. Aujourd’hui bien préservé, avec ses six tours et ses douves sur trois côtés, l’édifice offre un superbe panorama sur le port, la ville et la mer Égée. De 1965 à 1984, la citadelle a abrité un musée militaire avec des armes provenant du palais de Topkapı à Istanbul. Elle accueille désormais chaque première semaine de juillet, le Festival international de musique de Çeşme, le Festival de la mer, ainsi que le concours international de la chanson de Çeşme( Çeşme Deniz Şenlikleri ve Şarkı Yarışması ).Elle abrite aussi un musée archéologique.

Alaçatı

 

La vieille cité ionienne d’Agrilia porte aujourd’hui le nom d’Alaçatı. Les Grecs venus de Chios s’y installent au XIXe siècle afin d’effectuer des travaux de drainage des marais. Ils introduisent la viniculture dans la région, dorénavant spécialité locale. Ruelles pavées, maisons en pierre blanche aux volets bleus, surplombées de moulins à vent… un charme certain qui séduit depuis une dizaine d’années visiteurs turcs et étrangers. Perle du tourisme national, le lieu s’apparente désormais à St-Tropez. Et les eaux cristallines de la mer à proximité ne sont pas non plus étrangères à son succès. D’autant plus qu’elles s’accompagnent très souvent de vent, ce qui fait d’Alaçatı le premier spot de windsurf et kitesurf de Turquie. À 3 km au nord de Çeşme se trouve la plage raffinée d’Aya Yorgi. Composée exclusivement de clubs, dont le célèbre Babylon présent à Istanbul, la plage vit au rythme de la musique et de ses bars. La plupart de ces adresses proposent la location de chaises longues ou de gigantesques coussins pour se prélasser. Un must de la péninsule !

 

Selçuk et Éphèse

Située à 74 km au sud d’Izmir, Selçuk est le point de passage obligatoire de la région si l’on souhaite aller visiter le célèbre site antique d’Éphèse. On y trouve la magnifique Basilique de Saint-Jean, la Mosquée et le hammam d’İsa Bey, le Mont et la citadelle d’Ayasuluk, ou encore le musée des Locomotives à vapeur de Çamlık. La petite ville de Selçuk est aussi connue pour son Festival de combats de chameaux, organisé chaque mois de janvier. Aujourd’hui, la région reste paisible et attire les visiteurs pour le charme de ses vallées et l’accès aux installations dédiées aux sports d’hiver.

Le site archéologique d’Éphèse

À 5 kilomètres à l’est de Selçuk. Entrée payante, accessible de 8 h à 17 h ( 19 h en été ). On accède très facilement au site par deux entrées situées à l’ouest du centreville. Les deux entrées portent toujours leur nom antique, à savoir Magnesia pour l’ouest et Gymnasium à l’est. L’une est dans les environs de la Maison de la Vierge, et l’autre près des hôtels, restaurants et échoppes de souvenirs. Le site est le deuxième le mieux conservé de la Méditerranée après celui de Pompéi.

 

L’HISTOIRE

L’histoire du site d’Éphèse illustre bien l’immense complexité de l’Anatolie, du point de vue de l’accumulation et des interactions permanentes entre les occupants successifs des lieux. En voici un court résumé : En 1954, un cimetière de l’époque mycénienne ( datant de 1500- 1400 av. J.-C ) a été découvert à proximité des vestiges de la basilique de Saint Jean. Néanmoins, certains chercheurs pensent qu’Éphèse fut fondée sur le site d’Apasa à l’âge du Bronze, et qu’elle fut la dernière capitale du royaume hittite d’Arzawa. Mais selon Hérodote la création d’Éphèse est due à Androclos, qui y aurait amené les colons ioniens au XIe siècle. La ville occupait alors les hauteurs du site actuel, ou s’établirent les Ioniens après en avoir chassé les premiers occupants, les Lélèges et les Cariens. Les Lydiens, quant à eux, habitaient la ville basse où se trouvait le grand temple d’Artémis. Les colons se heurtèrent alors aux différences de religion, les autochtones étant dévoués au culte de la déesse Cybèle. Afin de se concilier ces populations, les Grecs fusionnèrent le culte d’Artémis et de Cybèle, et cette nouvelle déesse fut identifiée comme Artémis d’Éphèse. Vers 675/650 av. J.-C. Éphèse est attaquée par les Cimmériens. En 561/560, elle allait être conquise par le roi de Lydie, Crésus, puis passer en 546 sous la domination perse. S’ensuivirent plusieurs révoltes, que l’on connaît sous le nom de Première Guerre médique ( 499-490 ). Éphèse accueillit l’armée athénienne venue les aider à combattre. Mais la coalition ionienne allait être défaite à la bataille de Ladé par la flotte perse de Darius Ier, près de Milet, en 494. Ce ne fut qu’après les victoires des cités de la Grèce continentale en 479 que les Ioniens retrouvèrent leur liberté. Liberté de courte durée, car ce fut au tour d’Athènes de tirer profit de la région avec en 478 la fondation de la Ligue de Délos. L’Ionie et ses cités subirent ensuite les Guerres du Péloponnèse ( 431-404 ) où Éphèse fut alliée à Athènes. En 407, le Sparte Lysandre entra à Éphèse après avoir battu la flotte athénienne. La Ligue de Délos fut dissoute en 404, et les cités d’Ionie passèrent alors de nouveau sous la tutelle des Perses. Les Généraux macédoniens Parménion et Attalos I (roi de Pergame 238-197), pénétrèrent en Ionie, au printemps 336, pour préparer l’attaque des troupes d’Alexandre le Grand sur l’Orient. Ils furent accueillis par les Éphésiens en libérateurs. L’année suivante Alexandre entra à son tour en Ionie. Alexandre proposa à Éphèse de participer à la reconstruction de l’Artémision détruit en 356, selon la légende, par un fou appelé Érostrate. L’Asie Mineure, après la mort d’Alexandre resta, au début, en grande partie macédonienne. Antigone prendra le contrôle de la ville d’Éphèse après la mort de ce dernier. Cependant, en 301, Éphèse tomba sous la domination du roi de Thrace, Lysimaque ( 322-281 ). Son principal rival fut le roi séleucide, Séleucos I Nikâtor ( 305-280 ). Celui-ci entra en guerre contre le Roi thrace, qui allait être vaincu et tué en 281 à la bataille de Couropédion.

Les territoires d’Asie Mineure de Lysimaque, dont Éphèse, devinrent alors possession séleucide, mais la ville se retrouva au centre des conflits d’influences et d’intérêts entre les Séleucides à l’Est, les rois de Pergame au Nord et les Ptolémée d’Égypte au Sud. Le Roi d’Égypte, Ptolémée III Évergète I ( 246-222 ) envahit la Syrie et la « Troisième Guerre de Syrie » éclata qui vit la victoire de l’Égypte. Éphèse devint alors possession de l’Égypte qui la garda de 263 à 197. Date où elle fut reconquise ainsi que toute l’Asie Mineure par le roi séleucide, Antiochos III Mégas. Ce fut à cette période que les Séleucides entrèrent en conflit avec Rome. Le roi de Pergame, Eumènes II ( 197-159 ) s’étant allié aux Romains pour contrer l’expansion séleucide vers la mer Égée, il obtint, par la paix d’Apamée en 188, le contrôle d’une partie de l’Asie Mineure. Éphèse se trouva dans la région nouvellement attribuée et resta sous la domination des Attalides jusque sous le règne d’Attalos III Philométor ( ou Attale, 138-133 ). Quand ce dernier mourut, il légua son royaume à la République romaine, et l’Anatolie, dont Éphèse, passa dans le monde romain.

En 88 av. J.-C, le roi du Pont, Mithridate VI ( 123 ou 120-63 ) conquit l’Anatolie occidentale. Eut lieu alors ce que l’on a appelé « Les Vêpres d’Éphèse », épisode où 80.000 citoyens romains furent massacrés dans toute l’Asie Mineure. Éphèse bénéficia néanmoins, pour une courte période, d’une auto-administration. Mithridate VI fut défait en 86 par le Consul romain Sylla. Plus tard, en 27 av. J.-C, lorsqu’Auguste devint Empereur, il fit d’Éphèse la capitale de la région qui couvrait la partie occidentale de l’Asie Mineure. La cité entra alors dans une ère de prospérité. En l’an 100 apr. J.-C., la population de la cité était estimée entre 400.000 et 500.000 habitants, ce qui en faisait la plus grande ville romaine. L’apôtre Paul arriva dans la cité et y introduit le christianisme. Selon les écrits et la légende, la Vierge Marie y aurait passé la fin de sa vie. Éphèse est connue pour avoir abrité l’une des sept Églises de l’Apocalypse.

Sous l’Empereur Gallien ( 253-268 ), Éphèse fut durement affectée par un raid maritime des Ostrogoths alliés à des pirates Hérules. Ils pillèrent la ville et incendièrent le temple d’Artémis. Éphèse ne se redressa que très lentement de cette agression. Il fallut attendre le règne de l’Empereur Dioclétien ( 284-305 ), pour voir la ville entrer dans une nouvelle période de prospérité, qui dura trois siècles, jusqu’aux invasions sassanides et arabes.

La Voie arcadiane

Dès l’entrée du site, on emprunte cette fabuleuse allée de pavés entourée par les pins et l’on imagine aisément la splendeur passée des lieux. Rénovée en l’honneur de l’Empereur Arcadius ( 383- 408 ) au Ve siècle apr. J.-C., témoignant de la richesse de la ville et de sa grandeur grâce au commerce maritime, la voie s’étend dans ce paysage paisible de l’Égée. Le long de l’avenue, des colonnes corinthiennes délimitaient des magasins finement décorés. Au sol de sublimes mosaïques accueillaient les visiteurs fortunés. D’après la légende, Cléopâtre et Marc Antoine marchèrent sur cette artère dont les colonnes ont survécu jusqu’à nos jours.

La rue de marbre

Construite au Ve siècle, cette rue était autrefois entièrement pavée de marbre sur 400 mètres. Elle conserve encore des dalles bien entretenues. On y trouve les vestiges d’une maison close antique dont on peut distinguer les chambres encore presque intactes. Une empreinte de pied toujours présente dans le sol servait de contrôle de majorité : un garçon dont le pied rentrait dans l’empreinte était considéré comme trop jeune pour pénétrer dans les lieux. La rue reliait le théâtre au bordel. Une sculpture féminine indiquait même le chemin en plein centre de la ville. La rue suit le système de canalisation, très développé pour l’époque, symbole du génie des bâtisseurs de la période.

L’agora inférieure

Vestiges d’une grande place carrée, l’ensemble était bordé de petits appartements et d’entrepôts destinés à accueillir la marchandise des commerçants. Une grande horloge hydraulique et un cadran solaire occupaient le centre de l’agora. Toute la place était décorée de magnifiques statues dont on peut voir aujourd’hui les vestiges des socles. Au sud de l’agora, se dressait un temple imposant dédié au culte de Sérapis.

Le gymnase de Vedius

Près de l’entrée du site se trouvent les vestiges du gymnase de Vedius, datant du IIe siècle de notre ère, centre d’éducation sportive et culturelle, et comportant les restes de thermes consacrés aux athlètes. Un stade, construit par Néron borde l’édifice. Les fouilles menées par une équipe d’archéologues anglais ont permis de découvrir que de nombreuses statues ornaient le gymnase. Certaines d’entre elles se trouvent aujourd’hui au musée d’Izmir.

Le grand théâtre

L’une des plus jolies constructions des vestiges d’Éphèse, le grand théâtre, à l’acoustique digne du théâtre d’Epidaure, trône au pied d’une colline et prolonge ainsi l’impression de grandeur de l’édifice. Cette construction monumentale en marbre mesure 145 m de large pour un auditorium de 30 m de haut. Il est très bien conservé. Sa construction date de l’époque hellénistique et se termina à l’époque romaine.

La grande bibliothèque de Celsus

La bibliothèque de Celsus est un bâtiment romain monumental construit en l’honneur d’un Gouverneur de la ville, Tiberius Julius Celsus Polemaneus, par son fils Gaius Julius Aquila. Les travaux débutèrent en 117 apr. J.-C et ne se terminèrent qu’en 135. Elle contenait 12.000 rouleaux protégés de l’humidité par un système d’aération. Elle devait aussi servir comme tombe monumentale pour Celsus. Sa façade était ornée des statues symbolisant la fortune, la sagesse, la science et la vertu de Celsus. Elle occupait le troisième rang des plus grandes bibliothèques au monde, derrière celles d’Alexandrie et de Pergame. La bibliothèque fut détruite par les Goths en 262 apr. J.-C. L’ensemble de ses manuscrits et trésors fut ravagé et le toit pyramidal en marbre dérobé.

Le temple d’Hadrien et la rue des Courètes

Autre grande avenue du site, nommée en référence aux prêtres d’Artémis. Cette grande artère mène aux vestiges des latrines dont on peut encore admirer un exemplaire encore en bon état. Les latrines devinrent payantes sous le règne de l’empereur Vespasien ( origine du mot « vespasiennes » ! ) À ceux qui lui reprochèrent de faire payer le peuple pour ce besoin naturel, Vespasien aurait répondu que « l’argent n’a pas d’odeur » ! Des thermes se trouvent derrière l’édifice. Face aux latrines, un joli temple corinthien édifié en 138 apr. J.-C par un certain Quintilius pour honorer l’empereur Hadrien ( 117-138 ) mérite le coup d’oeil pour ses bas-reliefs. Les quatre socles qui précèdent la façade du temple supportaient les statues des quatre Empereurs qui régnèrent en même temps : Dioclétien ( 284-305 ), Maximien ( 286- 308 ), Constance I Chlore ( 305-306 ) et Galère ( 305-311 ).

L’église des Conciles

En direction de la Maison de la Vierge Marie. On traverse un ancien marché romain, lequel était protégé par un toit et fut finalement transformé en basilique pour la Vierge. Des conciles religieux de haute portée s’y sont tenus, d’où l’importance du lieu pour la chrétienté.

Les maisons en terrasses

Protégées aujourd’hui par une structure moderne, les maisons en terrasses des riches habitants d’Éphèse ont conservé de nombreux vestiges dont la visite témoigne de la vie quotidienne des populations. On peut ainsi contempler les cloisons des chambres et pièces de vie autour des patios. Seules les classes élevées de l’époque avaient les moyens de vivre dans ces sublimes demeures. Le luxe était le maître mot à cette époque, les bâtisses étant judicieusement aérées et reliées à l’eau courante. Ouvertes sur l’extérieur, elles étaient très lumineuses et richement décorées. Ces maisons sont situées sur les flancs du Bülbül Dağı.

Le nymphée de Trajan

Le long de la rue des Courètes, on trouve cette magnifique fontaine, construite au IIe siècle et où se trouvait une monumentale statue de l’empereur, d’où l’eau s’écoulait en cascade. Elle est proche de la porte d’Hercule et illustre la richesse du système hydraulique de la cité.

Le prytanée (hôtel de ville)

Face à l’agora, il accueillait la flamme sacrée de la ville, laquelle, à l’instar de la flamme olympique, ne s’éteignait jamais. Les prytanes d’Éphèse se réunissaient dans ce lieu au pied de deux sublimes statues dédiées à la déesse Artémis.

La Maison de la Vierge Marie

Selon la tradition, Marie aurait passé là les dernières années de sa vie, auprès de l’apôtre Jean à qui, d’après le Quatrième évangile, Jésus mourant l’aurait confiée. Elle y serait restée jusqu’à son Assomption. C’est grâce aux visions très précises d’Anna-Katharina Emmerick ( 1774-1824 ), une religieuse allemande n’étant jamais sortie de son couvent, que le lieu sera découvert en 1881 par l’abbé Gouyet ( Anna-Katharina a été béatifiée en 2004 par Jean-Paul II ). Des milliers de pèlerins chrétiens s’y rendent chaque année le 15 août le jour de l’Assomption. Les papes Paul VI, Jean Paul II et Benoît XVI s’y sont rendus en pèlerinage. L’édifice correspond à une église datant du XIIIe siècle, bâtie elle-même sur les ruines d’un autre édifice plus ancien dont la date est incertaine. L’église fut reconnue en 1967 comme lieu de culte et sacralisée par le pape Paul VI.

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